Oscars : pourquoi l’édition 2021 était celle du changement ?

La 93ème cérémonie des Oscars s’est déroulée ce week-end, et elle a tenue toutes ses promesses.

Après un an de pandémie et des cérémonies placées sous le signe du distanciel, les Oscars ont décidé qu’il était temps d’offrir aux amoureux du cinéma, une belle remise de prix en présentielle. Exit les zooms moches avec des images qui sautent et les discours gênants dans des salons mal décorés. Non, les Oscars 2021 ont vu les choses en grand avec une cérémonie placée sous le signe du changement.

Pour cette 93ème cérémonie, les Oscars ont fait appel au cinéaste américain Steven Soderbergh (Ocean’s Eleven, Erin Brokovitch) pour produire et concevoir la cérémonie. Et le résultat est là, avec une remise de prix plus digne d’un film que d’une émission télé, ce qui était le souhait du réalisateur. Il a changé les codes traditionnels avec une ouverture démente en plan séquence portée par l’actrice Regina King, mais aussi des discours pas coupés et des prix remis dans un autre ordre, pour que la cérémonie change de rythme. Même le décor était différent puisqu’elle s’est déroulée dans la mythique gare de Union Station de Los Angeles qui a servit de décors à beaucoup de film dont Blade Runner. En parallèle, les caméras étaient aussi posées au Dolby Theatre d’Hollywood, avec aussi des duplexs dans pas mal de pays, comme en Corée ou en France.

Au niveau du palmarès, Nomadland a marqué un triplé gagnant et attendu avec le prix de la meilleure actrice pour Frances McDormand, mais aussi du meilleur film et surtout de la meilleure réalisatrice pour Chloé Zaho. Elle devient la deuxième femme a décroché la statuette après Kathryn Bigelow en 2010 et elle est surtout la première femme de couleur et asiatique a décroché ce prix. Chloé Zaho rentre dans donc l’histoire avec toujours des discours remplis d’humilité et de bienveillance.

Les Oscars ont misé cette année sur des films aux sujets forts, traitant de minorités ou de problématiques encore très actuelles. Nomadland suit une femme qui va vivre en tant que nomade aux US et met donc en avant une communauté assez peu connue. Le film Judas and the Black Messiah a aussi été récompensé avec l’Oscar du second rôle pour Daniel Kaluuya (Get out) qui joue l’un des leaders des Black Panthers, Fred Hampton, assassiné par le FBI. L’acteur lui a d’ailleurs dédié son prix, et a tenu à « célébrer la vie » dans un discours rempli de joie. Dans un autre registre mais tout aussi impactant, Minari a vu son actrice Yuh-Jung Youn décroché l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Le film se centre sur une famille immigrée coréenne qui part vivre son rêve américain aux Etats-Unis.

Petite déception pour le génial Promising Young Woman qui repart seulement avec un statuette, celle du meilleur scénario original pour Emerald Fennell. L’actrice Carey Mulligan brille dans le rôle d’une femme qui veut se venger des hommes abusifs à l’ère post metoo. Un thriller pop et féministe qui fait du bien, et qui aurait mérité un prix pour l’actrice de 35 ans.

Cette cérémonie a remis du peps en dépoussiérant un peu les traditions. A noter qu’en plus de tout ça, le réalisateur français Florian Zeller a été récompensé pour son film The Father avec l’Oscar de la meilleure adaptation et l’Oscar du meilleur acteur pour Anthony Hopkins. Maintenant, on attend impatiemment le Festival de Cannes en juillet prochain pour encore plus de cinéma.

Source : Mouv’

 

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